LA BELLE EPOQUE DES MOTS RIGOLOS
grouillot et saute-ruisseau
« On l’a connu employé comme chasseur dans un des grands cafés du boulevard. Jamais, de mémoire de garçon, on n’avait vu saute-ruisseau si débrouillard, si vif-argent. » (Georges Eekhoud)
« …un garçon dont les commissions et les billets doux l’occupent tout en allant porter des exploits chez les huissiers. » (Honoré de Balzac)
En ces temps où le téléphone était rare, grouillots et saute-ruisseaux étaient, en ville, des coursiers de douze à quatorze ans, employés, commis, apprentis, petits clairs de notaire, chargés de faire de petites besognes, des livraisons, de porter des missives, des ordres d’achat et de vente, des colis rapidement. Il leur fallait donc bien savoir sauter les innombrables caniveaux.