Les défaites de notre armée invincible lors de la guerre de 1870-71 (avec la bagatelle, côté français, de 139 000 morts, 143 000 blessés et 320 000 malades -dysenterie, variole, etc.) et l'Alsace-Lorraine devenue Allemande, avaient laissé un sentiment de revanche à prendre. Il se réduisit peu à peu en une nostalgie des « provinces perdues ».
Une nouvelle aire se développe en France à partir de la fin des années 80. Pour compenser son isolement diplomatique en Europe, imposé par l'Allemagne, la France développe son prestigieux empire colonial et une succession d'inventions (permises par l'électricité notamment) modifie profondément les modes de vie.
Les innovations scientifiques, technologiques, hygiéniques accompagnent une extraordinaire dynamique entrepreneuriale.
Pourtant on ne parlait pas, alors, de Belle Epoque. L'expression est apparue après la première guerre mondiale et ses terribles ravages. En comparaison, la trentaine d'années précédant la Grande Guerre prenaient une apparence d'époque prestigieuse et de félicité : expansion, insouciance, amélioration des conditions et de l'espérance de vie, foi dans le progrès et certitude que l'avenir ne pourrait être que meilleur...