La niouz n° 12/2019

EN OUVERTURE, GRANDIOSE SOIREE CABARET

Le week-end 1900 débutera le vendredi soir à 20h par une revue dans le plus pur style Moulin Rouge, au Palais des Congrès, avec bars. Réservation auprès de Label Soulac, des Offices de Tourisme de Médoc Atlantique et de l'Office de Tourisme de LESPARRE . 

RUÉE DE VIEILLES RETRAITÉES VAILLANTES ET RUTILANTES

 Elles seront plus de 30 à se pavaner dans les rues de Soulac-Les-Bains : Packard, De Dion Bouton, Citroën, Delahaye, Benjamin, Renault, Hotchkiss, etc. sont leurs délicieux petits noms. Vous pourrez admirer leurs belles formes, leurs jantes graciles et leur pare-bises (oui), dès samedi matin.

A LA PLAGE !

Décorée Belle Epoque, elle accueillera musiciens et chanteuses durant tout le week-end...
Mais aussi des pyramides humaines et un concours de forts en sable (samedi à partir de 15h),
un défilé de mode (dimanche vers 11h 30), des jeux d'enfants et quelques surprises...

SOLUTION DU CERTIF'

Exercice de la Niouz précédente :
Vitesse de la soulacaise :
6km3/4= 6,750 km. 1h1/2 = 90 mn
vitesse à l'heure : (6,750/90)x60 = 4,5km/h

UN INCONNU CÉLÈBRE DU DÉBUT DU SIÈCLE

Johnson Henry le premier héros noir de la Première Guerre mondiale 

En novembre 1918, le Journal officiel de la République française dresse la liste de soldats cités à l’ordre de l’armée, dont plusieurs étrangers. Parmi eux, Henry Johnson, un Américain ayant "donné un bel exemple de bravoure et de dévouement". Son régiment est surnommé « les Harlem Hellfighters" (les combattants de l’enfer d'Harlem).
"Se trouvant en sentinelle double de nuit et ayant été assailli par un groupe d’une douzaine d’Allemands, en a mis un hors de combat à coup de fusil et blessé grièvement deux autres à coups de couteau", peut-on lire dans cette citation. "Bien qu’ayant reçu trois blessures par balles de revolver et par grenades dès le début de l’action, a été au secours de son camarade blessé qui allait être emporté par l’ennemi et a continué la lutte jusqu’à la mise en fuite des Allemands", action digne d’un invraisemblable scénario de film hollywoodien.

Exceptionnel, surtout lorsque l’on sait qu’Henry Johnson était un gars freluquet de 1m70 pour 58 kg. Donné pour mort, Henry Johnson survit à ses blessures, ainsi que son camarade qu’il a sauvé. Ses exploits font très vite le tour des tranchées. Il obtient la Croix de guerre française et le grade de sergent. Son nom fait même la une de la presse outre-Atlantique.
"S’il fallait une preuve que la couleur de peau d’un homme n’a rien à avoir avec la couleur de son âme, ces faits le montrent abondamment". En ce printemps 1918, de tels propos ne vont pas de soi. L'armée américaine applique la ségrégation raciale dans ses rangs. Avant même d’être déployés en Europe, les soldats noirs de la garde nationale de New York, sont victimes d’attaques racistes au cours de leur entraînement.

Le jeune soldat, autrefois simple porteur de valises dans la gare d’Albany, est applaudi lors d'un défilé à New York. L’armée américaine profite de ce succès et l'envoie même faire une tournée de conférences dans plusieurs villes. Mais la belle histoire tourne court. Lors d’une conférence il dit sa vérité sur le racisme et sur la façon dont il a dû combattre. Il affirme que « les Blancs n’auraient jamais pu faire ça ». A partir de ce jour-là, on n'en entend plus parler. Rendu invalide par ses multiples blessures, tombé dans l’alcool, quitté par sa femme, Henry Johnson meurt prématurément d’une myocardite en 1929.


Il faudra attendre 2015 avant qu’il reçoive un véritable hommage par le président Barack Obama.

 Prochaine NIOUZ le 30mai...