La niouz n° 06/2019

La soirée cabaret de samedi dernier fut un franc succès.
Spectacle de qualité par une troupe médocaine et belle ambiance.
Ce type de soirée contribue modestement au financement du week-end 1900.


Le terme strass, apparu en 1746, est dérivé du nom d'un bijoutier strasbourgeois, Georges Frédéric Strass, qui mit à la mode ce type de bijoux. Ce joaillier n’était autre que le joaillier du roi de France.
Il eut l'idée de confectionner des bijoux à bas prix (Le strass est un cristal : du verre avec un fort pourcentage d'oxyde de plomb). Certains modèles très rares coutèrent plus cher que les originaux ! Devenu un véritable accessoire de mode, le strass est utilisé partout : sur les vêtements, bijoux, objets de décoration, maquillage de fêtes, ornements de coiffures, tatouages temporaires, etc.

 

 Pour changer, voici UN méconnu célèbre de la Belle Epoque

Mariano FORTUNY
Inventeur du plissé permanent

Fils du plus grand peintre espagnol de l'époque, Mariano Fortuny y Madrazo, né à Grenade en 1871 et mort à Venise en1949, est un peintre, graveur, couturier et créateur de textile. Artiste complet, il fut aussi photographe, architecte, sculpteur, scénographe et inventeur ! Créateur de tissus, Mariano Fortuny est l'un de ceux qui s'inspirèrent de la Grèce, il y a près de cent ans. L'excellence de sa production et l'engouement qu'elle suscita le placent parmi les très grands créateurs. 

Ses carnets de commandes sont un Bottin mondain de riches excentriques et d'artistes en vogue, portés par une renommée enthousiaste : Sarah Bernhardt, Anna Pavlova, Isadora Duncan, la marquise Casati...

Venise est le rendez-vous de cette internationale fortunée. Une gondole les mène au palais Pesaro Orfei ; c'est l'un des plus opulents de la lagune, assez vaste pour abriter un créateur jaloux de sa solitude et sa centaine d'ouvriers. Orné de tableaux, de tapis, il est compartimenté par de vastes tentures conçues par le maître des lieux, qui créent un climat dramatique et précieux sous la clarté mordorée des vitraux. Chaque robe est une pièce unique, on en choisit, parfois, le motif et la teinte et on se la fait livrer quelques jours plus tard sur son yacht.

 

Mariano Fortuny doit sa plus grande gloire à sa femme, la Française Henriette. Inspirée par un bronze grec dont le drapé évoque une colonne antique, elle imagine un long rectangle pourvu d'un trou où passer la tête et qui vibrerait de multiples plis. A la rusticité du lin, Fortuny préfère la soie, lumineuse et vivante, mais plus difficile à plisser. Qu'importe, il élabore un système automatique qui, en outre, introduit des ondulations, afin que l'étoffe évoque une chevelure de femme.

La robe Delphos est née. Fermée par des perles de verre faites à Murano et vendue roulée - un comble de chic -, elle est à la fois solennelle et déshabillée, rendant obsolètes corsets et faux-culs. Eclatant d'une couleur exquise (abricot, mauve, gris perle...) ces messagères d'un autre temps, aussi chastes que suggestives, déshabillent et caressent le corps de femmes qui se changent en héroïnes. Brevetée en 1909, la Delphos devient vite la préférée des mondaines, des artistes et des héritières parfois scandaleuses, dont Peggy Guggenheim.  

" Les robes, d'habitude, n'ont qu'un avenir... Celles de Fortuny semblent déjà avoir un passé. "
Ses robes seront parfois portées plusieurs décénnies après sa mort.
Issey Miyake s'en est fortement inspiré.
En octobre 2017, une robe de Mariano Fortuny vendue chez Sotheby's atteint le prix de 8500 euros...
On peut rêver, ça c'est gratuit !

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Prochaine NIOUZ le 1 mars